Travail et inspiration

"Il y a tellement de formes, d'autres mondes dans chaque chose, si l'on daigne les observer.

Mon inspiration vient aussi de la sauvagerie en moi et en chacun de nous, c'est là que les

monstres apparaissent": les oeuvres de Nat O'Fahy ont la force d'une certaine naïveté plastique

dans le traitement; mais ce sont parfois les pires cauchemars, qu'elles mettent en scène.

Joie et sérénité à l'occasion, mais aussi, le plus souvent, chaos, douleur et amour.

"En bref la société en général, les êtres et les sentiments qui la composent".

Des êtres que l'observateur découvrira bien souvent sous la forme d'animaux plus ou moins

imaginaires, de monstres et de chimères évoluant dans des jardins aux couleurs apparentes

de l'Eden....

Sauf lorsque l'artiste utilise l'acrylique de façon plus"aquarellée"en demi-teintes: dans "Même les

oiseaux font des cauchemars" ou "Le rêve de l'hippopotamus".

Une peinture de l'imaginaire

Du sud de la France à Marcq-en-Baroeul et Lille, en passant par les Etats Unis et l'Angleterre,

Nat a toujours voulu peindre et a toujours peint, contre vents et marées. Vents des enseignants et enseignements

parfois trop académiques pour l'art qu'elle portait et porte en elle. Marées du temps et de l'argent qui manquent parfois...

Après diverses expositions collectives et personnelles en France et à l'étranger,Nat

 vous propose de découvrir son travail.

"Je jette d'abord sur la toile des taches de couleur, des formes, je n'ai au début aucune idée de la scène qui va s'y jouer, cela vient ensuite. J'ai été inspirée par mon père , psycho-technicien, qui nous faisait souvent les tests de 

Rorschach, à l'encre de chine".

C'est à une sorte de peinture "automatique" que se livre Nat O'Fahy, comme il existe une écriture dite "automatique",

laissant un total libre cours à l'imaginaire.

Parmi ses autres modes et sources d'inspiration, l'artiste cite aussi volontiers Max Ernst, Henry Rousseau et Paul

Gaugin.Et agrémente ses toiles de citations littéraires bien senties, "qui aident parfois à la compréhension du tableau".

Ainsi Montaigne, par exemple, pour une toile intitulée:"Les Exclus": "On construit souvent des maisons de fous pour faire croire à ceux qui n'y sont pas enfermés qu'ils ont encore la raison", ou Anatole France, pour :"La génétique s'amuse", avec: "Il arrive un moment où la curiosité devient un péché, et le diable s'est toujours mis du coté des savants"; avant de revenir à Montaigne, à propos de ses voyages, de sa "fuite" à elle, avec en substance: 

"Quand on parle de mes voyages, je réponds que je sais ce que je fuis, mais pas ce que je cherche....."